À l'occasion du quatrième centenaire de l'introduction du Carmel
Déchaussé en France, les A., une carmélite et un carme,
recherchent, dans les écrits d'Edith Stein, les traces de quelques
carmélites françaises. Edith Stein traduit, en opérant des coupes
assez sévères, un chapitre de Bremond intitulé Madame Acarie et le
Carmel. Elle compose (sur commande?) une note biographique
concernant Soeur Marie-Aimée de Jésus (1839-1874). Lors de son
transfert au carmel d'Echt, elle emporte avec elle trois ouvrages
concernant Marie-Antoinette de Geuser (1889-1918), «carmélite dans
le monde». Elle traduit le poème 83 Amo Christum d'Élisabeth de la
Trinité (1880-1906). Dans une saynète intitulée Saint Michel, elle
la met en scène, à côté de Mariam (1846-1878), carmélite
palestinienne stigmatisée. Elle donne, à plusieurs reprises,
Thérèse de Lisieux en exemple. L'esprit de sainte Thérèse de
l'Enfant Jésus est un des rares livres français qu'elle emporte
avec elle à Echt. Elle est l'amie de Gertrud von Le Fort, qui est
l'auteur d'une nouvelle concernant les carmélites de Compiègne, et
qui a écrit la préface des Lettres de Marie-Antoinette de Greuser.
Les A. s'appliquent à démontrer des similitudes de spiritualité
entre Edith Stein et ces différentes carmélites françaises; ils
suggèrent des emprunts possibles, des citations implicites… - P.
Detienne sj