Démocraties et fondamentalismes sont appelés à s'alimenter
réciproquement… L'A., professeur à l'université catholique de Lyon,
présente ici un plaidoyer pour une démocratie respectueuse des
valeurs traditionnelles propres à chaque culture: tout
fondamentalisme religieux et identitaire, qui se raidit face aux
menaces de la modernité et de la mondialisation, n'est pas synonyme
d'intégrisme; internationalisation et diversité ne sont pas
inconciliables. Puisant ses exemples dans la Grèce antique (le
nationaliste Isocrate, le démocrate Périclès), l'A. poursuit sa
réflexion sur quelques problèmes actuels: la référence à l'islam
dans les Constitutions des divers pays arabes; l'échec de la
démocratie occidentale imposée en Irak et sa répercussion sur le
sort des chrétiens; l'aspiration à l'autodétermination chez les
peuples autochtones, victimes d'ethnocide, d'assimilation et
d'urbanisation; la conception des droits de l'homme dans l'Église
orthodoxe russe; le fondamentalisme intégriste américain et sa
manifestation dans les campagnes évangéliques en Irak. - P.-G.D.