S. Kinga de la Transfiguration (1973-2009), entrée au Carmel de
Pécs (Hongrie), est décédée d'un cancer, après trois ans de
souffrances, dans la 11e année de sa vie religieuse. À la demande
de sa prieure, elle lui a adressé le présent Journal, composé
durant les 9 derniers mois de son existence. Elle y consigne, nous
ditelle, sans ordre chronologique, ses recherches et ses
découvertes, ses joies et ses peines, son expérience de l'amour et
de la solitude, sa vie avec Dieu, ses réflexions sur
l'aggiornamento de la vie carmélitaine. Elle souffre d'une
activité étonnamment trépidante et d'un cruel manque de sommeil. Sa
spiritualité est centrée sur la communauté; elle en relève les
difficultés relationnelles: «il est souvent difficile de sentir
quand il faut parler et quand il vaut mieux se taire… il faut
accepter l'amour de l'autre comme il sait le donner». Elle prie:
«fais en sorte, Seigneur, que les souffrances rendent friable la
terre de mon coeur». Elle note: «l'important n'est pas de me sentir
libre, mais que Dieu soit libre de faire en moi ce qui lui plaît».
Les dernières pages concernent l'évolution de sa maladie; elle y
évoque Th. de Lisieux: «je pourrais signer ses Derniers
Entretiens». Elle termine en citant les mots de «Notre Sainte
Mère»: que rien ne te trouble… Dieu seul suffit. L'ouvrage,
transcrit à l'état brut, sans apparat critique, est illustré de
nombreuses photos. - P. Detienne sj