L'ouvrage est une collection de conférences et d'articles déjà
anciens, dont certains n'étaient pas encore traduits en français,
et qui ont été très finement organisés. Chaque partie jette une
lumière spécifique sur la question des institutions ecclésiales. La
1e partie pose une question essentielle à l'ecclésiologie tant
orientale qu'occidentale: comment articuler de manière pertinente
christologie et pneumatologie? Une tâche à laquelle, si l'on en
croit l'A., il faut encore largement s'atteler. Prolongeant la
réflexion, la 2e partie interroge sur la structure de l'Église:
elle est communion et donc relationnelle. Par là, le croyant est
invité à en redécouvrir la dimension trinitaire, y compris dans la
vie sacramentelle. Benoît XVI a invité les théologiens à réfléchir
sur l'exercice de la primauté de Pierre. La 3e partie apporte un
éclairage précieux. En effet, l'A. y présente, partant toujours du
point de vue orthodoxe, ce que représente la conciliarité et la
primauté dans l'Église d'Orient. Il présente ainsi de manière très
pertinente l'articulation de l'exercice collégial et de la
nécessaire primauté, notant bien ce qui est acceptable et ce qui
est excessif dans les deux théologies orientale et occidentale.
Dans la 4e partie, partant du mystère de l'Eucharistie, l'A. aborde
un thème qui lui est cher: celui de la relation entre l'Église
universelle et particulière, en partant de la signification
théologique du sacrement de l'Eucharistie.
Après avoir touché la question des ministères et de l'oecuménisme,
l'A. en arrive à ce qui peut être regardé comme l'achèvement de la
1e partie: la dimension eschatologique de l'Église. Un ouvrage
riche et dense que l'on peut lire dans son ensemble ou par partie.
- G. de Longcamp csj