La «conduite des écoles». Approche pédagogique
L. LauraireLiturgie et pastorale - Recenseur : Paul Detienne s.j.
Le tout est ordonné à la catéchèse, avec un accent mis sur la civilité chrétienne. Les élèves y reçoivent des charges valorisantes (clavier, responsable des clés; visiteur des absents…) mais on ne les encourage ni à la spontanéité ni à la libre expression, et on ne prévoit ni temps ni espace pour leurs loisirs. Le silence y est de rigueur: on communique par signes (v.g. le claquement du signal) et, quand sonne l'heure, on se recueille un instant en présence de Dieu. Les maîtres sont des laïques, sans étude et d'un esprit au plus médiocre qui doivent être pour leurs élèves des modèles imitables et toucher les coeurs. Leur est interdite toute étude, surtout du latin, qui pourrait les tenter d'entrer dans la cléricature et d'abandonner l'enseignement des pauvres. Leur habit leur rappelle qu'ils ne sont pas tout à fait des séculiers. Deux points relèvent du contexte historique: le respect de la hiérarchie sociale comme un ordre voulu de Dieu, et le recours aux corrections, auquel est consacré le plus long chapitre de la Conduite: 40 pages! Les châtiments corporels seront supprimés en 1787. À lire. - P. Detienne sj