J.-B. d'Onorio rappelle d'abord que la violence anarchique,
aujourd'hui multiforme et omniprésente (terrorisme du quotidien:
taggage de façades, séquestration de patrons…), est la négation du
droit, tandis que le droit, dispose de la force, moyen juste pour
l'obtention d'une fin juste. G. di Marino constate qu'aujourd'hui
en France la réponse pénale à la violence n'est pas satisfaisante:
au renforcement de l'incrimination, qui concerne de plus en plus de
catégories de délinquants et de victimes (personnes morales,
animaux…) correspond un relâchement progressif de la sanction:
dépénalisation, amende de composition… Y. Mayaud se penche sur la
délinquance juvénile, de plus en plus jeune et de plus en plus
violente: l'ordonnance de 1945, qui entérinait la primauté de
l'éducation sur la répression, est justement complétée par la loi
du 9 septembre 2002, qui souligne le principe de responsabilité,
longtemps reconnu en jurisprudence. J. Mestre étudie, exemples à
l'appui, la violence, vice de consentement, dans les relations
contractuelles: tant la violence que les victimes peuvent être
physiques ou morales. F. Haut évoque le sujet bien actuel de la
violence internationale. G. Guyon conclut son étude historique par
le constat: la violence peut détruire le pouvoir, elle ne peut en
aucun cas le créer. Pour le cardinal Mejia, dernier orateur, la foi
humanise le droit au point de rendre inutile la violence, même
légitime. Cependant, «une guerre juste est en théorie toujours
possible, mais c'est l'ultissima ratio de l'ultima ratio. Comme
d'ailleurs la peine de mort». - P. Detienne, S.J.