L'A., évêque d'Évry, rassemble ici des notes éparses qu'au cours
des ans lui a inspirées la lecture de la première épître de Pierre.
Il en actualisa le question centrale: comment être chrétien dans le
monde d'aujourd'hui face au problème du mal et de la souffrance.
Cela nous vaut de beaux développements sur l'élection divine, la
paternité de Dieu et des définitions originales telles que: le
christianisme est une pédagogie de la transcendance; la crainte est
le côté pile de la face espérance; la sainteté consiste à être
soi-même comme chrétien dans la société; l'admiration est une forme
laïque de la louange qui, elle-même, est l'accueil de l'amour de
Dieu en nos coeurs. L'A. relève des mots qui font problème:
miséricorde, obéissance, péché. Il souligne la triple injonction de
Pierre: espérer, être saint, aimer et le «triangle de la vie
chrétienne en société»: responsabilité, imagination,
réconciliation. Il fustige au passage le droit à l'enfant et les
mariages forcés (70000 annuellement en France). Il étaie ses
arguments avec des citations d'auteurs, des transcriptions de
lettres reçues, des souvenirs personnels. Il n'hésite pas à se
mettre en cause: «nous prêtres, célibataires, comprenons
difficilement Dieu et son amour… à force de dire que nous aimons
tout le monde, nous risquons de n'aimer personne». - P. Detienne sj