L'ouvrage récent de Luc Ferry (L'homme-Dieu ou le Sens de la vie, Grasset, 1996) est ici analysé et critiqué. Sont relevées l'ambiguïté du titre, où l'homme-Dieu est détourné de son sens chrétien pour ne désigner que le mouvement de l'homme à se dépasser lui-même, et l'ambiguïté qui se retrouve dans l'idée de la révélation: acte illégitime d'une autorité extrinsèque faisant irruption dans l'immanence de la raison. C'est finalement l'herméneutique de l'auteur qui est mise en question. On lui concède cependant un sens aigu du mystère ou des limites de la raison, qui se traduit chez lui par un aveu d'agnosticisme.