en 1514. Nommé prieur à Medina del Campo en 1526, il est envoyé au
Portugal, en 1535, avec mission de réformer les couvents
augustiniens. Il passe au Portugal les 34 dernières années de sa
vie. Il fonde le couvent de Coimbre. Il meurt à Lisbonne, victime
des soins qu'il porte aux pestiférés. Prédicateur de renom (dont
nous n'avons gardé aucun sermon), il est également écrivain
spirituel. Son premier ouvrage Méditations de la Passion pour
les sept heures canoniques (Coimbre 1534) sera suivi d'une
Vida de Jesus dulcissimo y amantissimo en quatre tomes
(1565-1568). Toutes ces compositions, dévotes et allégorisantes
(v.g. Isaac, à sa naissance, est une figura expresisima de l'enfant
Jésus), révèlent une influence de Thomas a Kempis et de Ludolphe de
Saxe (cf. l'apparition du Ressuscité à sa Mère). Dans certaines
expressions (amar y servir; comme si j'étais présent; mauvaises et
bonnes tristesses etc.) semble retentir la voix d'Ignace, un saint
que Montoya a rencontré, et avec lequel il a correspondu. Dévot de
l'Immaculée Conception, il présente Marie fidèle à l'Eucharistie
quotidienne et il recommande un esclavage marial dans un écrit
(Esclavillo de la Virgen) qui ne nous est pas parvenu. Il prône la
confession journalière chez les novices, trihebdomadaire chez les
profès. Le présent ouvrage a pour sources deux biographies
anciennes: un manuscrit portugais rédigé peu de temps après la mort
de Montoya par un de ses disciples, Tomé de Jesus; et un ouvrage
espagnol, inspiré du précédent, publié en 1589, par l'historien
augustinien Jeronimo Roman. - P. Detienne sj