Nos limites. Pour une écologie intégrale
Gaultier Bès Marianne Durano Axel Nørgaard RokvamMorale et droit - Recenseur : Gauthier Kirsch
L'angle d'approche est la critique de la société capitaliste. Si la morale est chahutée, c'est parce que le consumérisme règne dans la société. C'est l'argent qui pousse les innovations techniques à s'attaquer aux fondements de l'ordre naturel. C'est l'appât du gain qui délite les nations et dissout les frontières. Se revendiquant d'une écologie, l'A. veut de plus démontrer aux progressistes de tout poil que leurs combats et ceux de l'Église sont très proches. La critique de la mondialisation, de la pollution, des manipulations du vivant sont là, mais à côté de l'éloge de la « famille traditionnelle » et de l'État-nation qui permet l'enracinement. L'écologie est une sobriété volontaire, mais pas un malthusianisme limitant les naissances : on consomme moins pour partager avec plus de gens.
Il nous paraît donc que G. Bès esquisse ici une « Doctrine sociale de l'Église 2.0 », articulant les positions morales catholiques et les luttes anticapitalistes, avec plus ou moins de succès. - G. Kirsch