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La reconnaissance de l’étrangère : de la vacuité à la plénitude dans le livre de Ruth

Emanuelle Pastore
À travers la rencontre entre deux femmes, Noémi et Ruth, se joue une profonde réflexion sur la relation entre Israël et les nations étrangères. Paradoxalement, la permanence d’Israël sur sa propre terre est rendue possible grâce à la Moabite. Ce paradoxe est expliqué et justifié au fil du livre de Ruth par une interprétation originale de la Loi, à l’aide de la notion de hesed.

L’histoire que rapporte le livre de Ruth est celle d’une étrangère parfaitement intégrée dans une famille de Bethléem. L’intégration se fait certes sans tension, mais au prix d’une réelle générosité de la part de la Moabite. Pour cela, on lui reconnaît l’honneur d’avoir participé à la « construction » de la maison d’Israël, à la manière de Rachel et de Léa (Rt 4,11), ainsi que la grâce d’être l’aïeule du futur roi David (4,17). Qui est-elle, cette femme qu’on renvoie dans le passé aux mères du peuple et dans le futur au grand roi David ?

Elle s’auto désigne comme « une étrangère » (nokri – Rt 2,10). Or, le premier sens de la racine (nkr) renvoie au fait de « reconnaître la présence, l’existence, la dignité et les droits d’une personne1 ». Ruth serait donc « l’étrangère-à-re-connaître ». Les nombreuses occurrences du verbe yada – connaître…

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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