L'A. étudie l'étymologie d'une centaine de mots, qu'il choisit, en fonction de leur intérêt historique, dans différents domaines (politique, économique, social, religieux) et dans deux mondes dont il se sent proche: le médical et le juridique. Une même racine, souvent indo-européenne, permet des rapprochements étonnants: âme, âtman, anemos; divan, douane; vénérable, vénérien, véniel, venaison. L'A. se plaît à en composer une chaîne littéraire: vénérer Vénus vendredi. Le mot secte évoque une double racine: sequi (séquelles), secare (sécateur). L'étymologie rend compte des deux dimensions de l'Église: horizontale (ecclesia, assemblée), verticale (Kirche, kuriakos). Au terme génocide, l'A. évoque le Rwanda, l'ex-Yougoslavie et le Cambodge, mais il ne dit rien des Arméniens. Il nous apprend, en passant, que le nirvâna des bouddhistes n'est pas très différent du repos éternel des chrétiens; que le pape confond volontiers érotisme et pornographie; que, en hindouisme, en absence de fils, c'est «le brahmane» qui procède aux rites de la crémation (non: c'est un mâle de la famille). Le texte abonde en formules heureuses: la science est une suite d'erreurs rectifiées; le lifting est l'ennemi du décolleté… Quelques coquilles: punition, en sanscrit, se dit shâsti, non pas shisti; se lever, en anglais, est to rise, non pas to raise. Agréable divertissement d'un érudit espiègle. - P.-G.D.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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