Les études variées des jeunes auteurs (géographie à Oxford pour
Pierre-Louis Choquet, philosophie politique et théologie à Genève
pour Anne Guillard et histoire religieuse à Paris pour Jean-Victor
Elie), et les points de vue choisis documentés en concertation
offrent une réflexion portant sur trois dimensions délimitant
l'espace de l'engagement chrétien. Citons-les : « Le
retour des catholiques en politique : la voie sans issue du
conservatisme », « Vers un christianisme de
l'inachèvement », « Appelés à composer une terre
nouvelle ». Les trois dimensions (conservatisme, inachèvement,
terre nouvelle) créent un espace pour réfléchir à la signification
d'un engagement. Il faut risquer un catholicisme ouvert (on
parle même d'inachèvement) et se préoccuper, avant le cri
de Laudato si', de la répartition de la richesse
commune. Oser un engagement spirituel où articuler l'étonnement, la
foi nouvellement « énoncée » pour un Dieu créateur et où
chacun pourra se reconnaître comme frère et soeur dans un
écosystème commun où une solidarité pourra naître. Ces pages sont à
relire, à discuter et peut-être aussi à nuancer. De toute façon
pour un engagement hospitalier mobilisateur et fraternel où
l'Évangile aura les coudées franches. - J. Burton s.j.