Risques de viol et inhibiteurs de fécondation

Jean-Marie Hennaux s.j.
La femme en danger d'être violée peut-elle et doit-elle recourir à un inhibiteur de fécondation? À cette question, il est répondu positivement, à la condition que le procédé ne soit pas abortif.
On évoque d'abord un certain nombre de réponses déjà données à la question. Puis on étudie en détail trois articles fouillés, de 1961, sur le problème. Les argumentations jusqu'ici proposées semblent devoir être complétées et, sur certains points, corrigées.
On s'assure d'abord du fait que l'objet moral rejeté par Humanae vitae comme intrinsèquement mauvais est la séparation de l'union et de la procréation pratiquée à l'intérieur de l'acte conjugal.
Ensuite, on développe une argumentation inspirée pour une large part des déclarations de l'Instruction Donum vitae au sujet de la procréation: «La tradition de l'Église et la réflexion anthropologique reconnaissent dans le mariage et dans son unité indissoluble le seul lieu digne d'une procréation vraiment responsable» (DV II, 1); «La procréation est moralement privée de sa perfection propre quand elle n'est pas voulue comme le fruit de l'acte conjugal, c'est-à-dire du geste spécifique de l'union des époux» (DV II, 4). Éviter une procréation hors mariage, par un moyen non abortif et selon les règles du «principe de totalité», est un objet moral bon.
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