Dans cette brochure consacrée aux bienheureux Louis et Zélie et à
leur fille sainte Thérèse de Lisieux, l'A., carme italien,
fondateur du Mouvement ecclésial carmélitain, entend rappeler, nous
avertit-il, l'invitation universelle de Jésus à «une sainteté non
seulement individuelle mais également familiale». À l'expression
enfance spirituelle il préfère enfance ecclésiale. Il base son
étude, écrit-il encore, sur les souvenirs d'enfance de Thérèse.
Relevons-en quelques détails savoureux. À l'âge de trois ans,
Thérèse répond à son père: «Dérange-toi». Après sa rencontre avec
le Pape elle écrit: «Le bon Pape est si vieux qu'on dirait qu'il
est mort». Certaines Soeurs parleront des soeurs Martin comme des
filles du fou. Une consoeur appellera Thérèse Soeur ainsi-soit-il…
Zélie travaille de 4 heures du matin à 11 heures du soir. Elle
écrit à son mari: «Je ne me plais qu'avec toi, mon cher Louis».
Après avoir donné naissance à neuf enfants, dont la dernière
lorsqu'elle était quadragénaire, elle écrit: «Je ne désespère pas
d'en avoir encore trois ou quatre». À un ami qui lui suggère: «Vous
auriez fait comme Abraham» Louis répond délicieusement: «Oui, mais
j'aurais levé lentement mon glaive, espérant l'ange et le bélier».
Thérèse affirme qu'elle n'a qu'à regarder son père pour voir
comment prient les saints: «Il me semble qu'il est impossible de
voir quelqu'un de plus saint que toi sur la terre». Thérèse
héritera de son fauteuil roulant, qu'elle utilisera durant sa
dernière maladie. Un style agréablement hagiographique et
occasionnellement moralisateur. Pour tous. - P. Detienne sj