Dix ans après la publication de Vatican II, forty personal
stories, 50 auteurs (dont une dizaine de femmes), diversement
influencés par le Concile, confient leurs souvenirs et leurs
analyses, leurs espoirs et leurs déceptions. Certains d'entre eux
(experts, auditeurs, séminaristes, journalistes…), survivants ou
décédés, étaient présents à Rome au temps du Concile. Quelques-uns
se présentent comme ex-prêtres ou anciennes religieuses. Parmi les
rares auteurs non-américains, citons fr. Roger de Taizé. Les
articles sont répartis en cinq sections: liturgie; Église;
révélation, Écriture, tradition; oecuménisme et dialogue
interreligieux; problèmes planétaires et justice sociale. Chaque
contribution est précédée d'une longue présentation de son A.
Relevons quelques titres: une Église changeante; les années
glorieuses; l'héritage de Vatican II; les charismes des fidèles… et
notons les sujets qui intéressent particulièrement l'Église
américaine: liberté religieuse, féminisme, les Églises «noires»,
fondamentalisme. L'accent est très personnel: le card. Avery Dulles
intitule son article: Vatican II and myself.
Les oppositions théologiques sont diversement marquées:
progressistes, conservateurs; Concilium, Communio;
rupture, ressourcement, voire restauration; Alberigo, Marchetto…
mais peu de théologiens sont aussi allègrement cités que Francis
Murphy: jouant au journaliste tout au long des quatre sessions, ce
rédemptoriste s'est plu, sous le pseudonyme de Rynne (patronyme de
sa mère), à révéler les petits secrets du Concile. Ne négligeons
pas les contributions des journalistes: M. Novak, pour qui Karol
Wojtyla a sauvé Vatican II du désastre; B. Huebsch, qui nous offre
une plaisante caricature de l'Église d'avant Vatican II… - P.
Detienne sj