Le nouveau code de droit canonique (1983), loin d'être une simple
réforme du précédent (1917), s'efforce de traduire en langage
canonique les enseignements novateurs de Vatican II, spécialement
son ecclésiologie de communion. C'est ce qui ressort du présent
recueil qui regroupe une douzaine d'articles proposés par le GCF,
Groupe des canonistes francophones de Belgique, fondé en 1993 à
Louvain-la-Neuve. Ils y traitent de quelques sujets d'actualité
propres aux diocèses belges. Parmi les thèmes retenus notons: les
«normes complémentaires», confiées à la Conférence des évêques,
selon le principe de subsidiarité, en respect des particularités
locales; les points de friction entre l'Église et l'État qui
militent en faveur d'un nouveau concordat (les aumôneries,
l'imprécision de la notion de laïcité, les émissions catholiques
sur les ondes…); les regroupements paroissiaux, exprimés en «unités
pastorales»; les laïcs assistants paroissiaux, rémunérés en tant
que ministres du culte; les instituts de vie consacrée et les
sociétés de vie apostolique; les biens ecclésiastiques, les choses
sacrées et les biens précieux; les tribunaux interdiocésains et les
procès matrimoniaux; le droit pénal, en souffrance; les dispositifs
spécifiques face aux cas de délits sexuels du clergé; les
procédures administratives (conseils de réconciliation, recours
gracieux, recours hiérarchique…) et la question de la possibilité
d'ériger des tribunaux administratifs. Deux articles traitent de
sujets plus généraux: une étude des aspects théologiques du code;
une présentation des discours annuels de Jean-Paul II à la Rote
romaine. La préface est du cardinal Danneels. - P.-G.D.