Les enjeux de Veritatis splendor se dessinent depuis les condamnations portées par la Constitution conciliaire Gaudium et spes (27, 2) et Humanae vitae. Au coeur d'une « véritable crise » (VS 5), un discernement est opéré. La doctrine traditionnelle demande de repousser comme « erronée » (VS 82) une évaluation morale attentive seulement aux intentions et/ou aux circonstances (conséquences), mais oublieuse de la détermination morale de l'acte délibéré par son objet. Référence est ensuite faite aux présupposés anthropologiques de ces thèses. L'article indique les fondements de la doctrine morale de l'Encyclique : notre vocation à la béatitude, le don des commandements; la loi de Dieu, la conscience humaine. La portée ecclésiale et sociale de cet enseignement est rappelée en même temps que la charge des théologiens moralistes et que la responsabilité personnelle des évêques.