Antonio Rosmini e l'idea della libertà, éd. A. Autiero e A. Genovese
Col.Philosophie - Recenseur : Bruno Clarot s.j.
Pour Rosmini, comme pour Kant ou Fichte, existe en tout homme l'inconditionné, à savoir la liberté transcendantale ou le moi-sujet qui préexiste toujours au non-moi (Menke). Contrairement à l'opinion moderne, ce n'est qu'à partir d'un concept clair de la raison pratique que les questions concrètes de l'agir éthique peuvent être traitées adéquatement (Lutz-Bachmann). Nous n'avons pas de lois à dicter à la nature, mais à écouter et à interpréter avec finesse les lois naturelles, dit Rosmini (Quaglioni). Chez les Grecs, la liberté s'inscrit au coeur de la nécessité et de l'ordre naturel sans violer la raison et ses lois, mais en s'y adaptant jusqu'à en être l'expression (Zanatta). En faisant procéder la liberté de Dieu seul ou de l'homme seul, le Moyen Âge a remué pas mal d'idées et préparait ainsi la Renaissance et la Réforme (Ghisalberti). Après les thèses de Bergson, on est revenu au caractère métaphysique de la liberté mais en y apportant des points de vue phénoménologistes et existentialistes dans la ligne de Kant (V. Mathieu). Selon Rosmini, la liberté humaine est la situation au sein de laquelle il est donné à l'homme de se construire, lui et sa propre perfection (Dossi). La vraie liberté consiste dans la sainteté en laquelle se réalise la possibilité d'harmoniser la liberté de l'homme avec celle de Dieu, dans une rencontre d'amour (Lorizio). Livre bien centré et enrichissant.- B. Clarot, S.J.