Le pape François ne cite certes pas Claudel dans sa magnifique Lettre sur le rôle de la littérature dans la formation, mais la réédition par les éd. Salvator du très bel essai de François Angelier, publié en 1998, indisponible avant cette rentrée littéraire, s’inscrit parfaitement dans le sillage de la cordiale exhortation pontificale à la lecture : « le cœur cherche davantage, et chacun trouve sa voie dans la littérature ». Une des grandes voix offertes au « cœur » qui cherche ce « davantage », ce magis où Dieu se donne fidèlement, c’est Claudel, cet immense converti, ce cœur insatiable, ce poète au timbre formidable, dont l’A. excelle à restituer, en une plume aussi joviale qu’enthousiaste, aussi juste qu’inspirée, la stature à nulle autre pareille : « Claudel est né d’un coup de grâce,…