Après avoir expliqué, dans la même série de commentaires de l'A.T., ce qu'on appelle souvent «le premier Isaïe», l'A., professeur de théologie évangélique et de pédagogie religieuse à l'Université de Luneburg et à Bonn, s'est attaqué aux chapitres suivants de la somme isaïenne (chap. 40 à 66), et cela pendant qu'il souffrait de graves douleurs, évoquant le «serviteur souffrant». Le commentaire emprunte un schème classique. Une introduction présente trop brièvement la composition du livre et quelques aspects littéraires ou théologiques, puis un éclaircissement du texte, paragraphe par paragraphe, et enfin un aperçu sur l'influence du livre d'Isaïe dans le NT et sur l'histoire de son interprétation.
L'exposé se lit aisément; il ne comporte pas de notes scientifiques. Il s'efforce de faire percevoir comment le prophète exhorte le peuple à surmonter les conséquences de l'exil: conversion au Dieu de la création et de l'histoire, l'Unique sans égal, maître de toutes les nations; rôle du peuple d'Israël, cible de l'action divine, et de Sion, foyer incontesté de l'universalité du salut, grâce au «serviteur» qui l'entraîne et à Cyrus qui la libère. L'annonce du jugement de salut divin est bien mise en évidence dans les onze derniers chapitres, avec la théologie du «reste». Peut-être le lien nuptial entre le Serviteur et sa bien-aimée Jérusalem aurait-il pu être davantage marqué. Mais l'ensemble est de bonne venue. Commentaire stimulant pour les théologiens de langue allemande. Merci à l'A. d'avoir réalisé la lecture complète du livre d'Isaïe; son unité apparaît d'autant mieux. - J.R.

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