Michel Bastit (1951-) est bien connu du monde des philosophes aristotéliciens pour ses compétences en histoire de la philosophie du droit, à laquelle il a consacré une thèse mémorable, Naissance de la loi moderne (1990), et en philosophie, principalement en métaphysique, autour des deux axes que sont la substance (Les principes des choses, 1997 ; La substance, 2012) et la cause, autant les quatre causes (Les quatre causes de l’être, 2002) que la Cause première (Le principe du monde, 2016) – le tout en dialogue avec la philosophie analytique. L’on connaît moins son tropisme pour la philosophie de la nature, qui l’a conduit à bénéficier d’une formation en embryologie et à développer une neuve conception de l’espèce.

Ce sont ces différentes et riches facettes que cherchent à honorer les contributions de ce collectif comme toujours très inégal (p. ex., l’article sans rigueur ni vigueur de Jacques Henry) qui a l’originalité de s’ouvrir sur une étude relative aux Mystères d’Éleusis chez Aristote et de s’achever sur un essai portant sur les kouroi du sanctuaire d’Apollon Ptoios en Béotie. — P. Ide