On aime bien le Père Le Guillou, et Soeur Marie-Agnès qui édite ici
les notes d'un séminaire donné par le Dominicain à l'Institut
Supérieur d'Études OEcuméniques de l'Institut Catholique de Paris.
Mais on aimerait aussi que le titre corresponde au contenu, que les
photos de couverture (Bernadette, Thérèse, le curé d'Ars, le Père
de Foucauld) ne nous induisent pas en erreur, puisque ces «êtres
transfigurés» n'apparaissent qu'au passage; on voudrait aussi que
F. Nietzsche ne soit pas si mal cité (13 et 29), que les références
constantes soit (de grâce!) identifiées, et surtout, qu'un livre
soit écrit, et ne se contente pas d'aligner les chaînes de
citations… Pour le reste, les titres étant plus prometteurs que les
chapitres, l'expérience du Saint-Esprit est entendue à partir de la
tradition orientale de la Transfiguration de la chair (la tradition
augustinienne étant évoquée pour mémoire et Jean de la Croix, au
passage). Les «pistes nouvelles» finales touchent à la
complémentarité de Bernadette Soubirous et de Thérèse Martin pour
se clore sur le visage «iconique» de Charles de Foucauld. Sur un
sujet grave, un livre qu'on a bien des raisons de trouver trop
léger. - N. Hausman, S.C.M.