Cardinal depuis 2003, l'A. s'interroge sur les fondements
métaphysiques et anthropologiques de l'éthique. L'ouvrage est
divisé en quatre parties: la première analyse la crise de la
morale, le relativisme, les refus de la conscience morale,
s'interrogeant à ce propos sur les relations de la liberté et de la
vérité. La deuxième partie reprend ce dernier point: elle confronte
liberté et obéissance, rectitude et vérité, conscience et élection,
bref universalité de la loi et singularité du choix. Dans la
troisième partie, sont mis en face l'un de l'autre, l'homme et la
nature, raison éthique et raison technique, pour terminer sur le
possible et le licite. La quatrième partie, enfin, étudie les
relations des valeurs évangéliques et de la démocratie, les droits
de l'homme, loi morale et loi civile. En annexe est présentée une
analyse de Veritatis splendor, avec une insistance sur la loi
morale objective. La pensée du cardinal Cottier est foncièrement
thomiste. Elle n'en aborde pas moins les grands penseurs qui, comme
Nietzsche et Sartre, parmi beaucoup d'autres, ont touché aux
questions éthiques. Elle reprend avec clarté et pédagogie la morale
fondamentale de l'Église telle qu'elle s'est formulée ces dernières
années. Elle suppose que l'on s'affronte courageusement aux
ruptures entre la liberté et la vérité, entre la foi et la morale,
dont les redoutables défis ne peuvent être négligés par la nouvelle
évangélisation. Elle insiste surtout sur un ensemble d'affirmations
anthropologiques qui éclairent le noeud focal de la conception
catholique: l'existence d'une loi morale objective. C'est vers ce
point central que converge toute la réflexion de l'A. - H. Jacobs
sj