Dieu de l'orage dans l'Antiquité méditerranéenne. Actes du colloque international organisé à Louvain-la-Neuve les 5 et 6 juin 2015 par le Centre d'Histoire des Religions Cardinal Julien Ries

(éd.) René Lebrun (éd.) Étienne Van Quickelberghe
Histoire - Recenseur : Jacques Scheuer s.j.
Ce volume recueille les Actes du colloque international organisé à Louvain-la-Neuve les 5 et 6 juin 2015 par le Centre d'Histoire des religions Cardinal Julien Ries. Les divinités associées à l'orage sont plus diverses et plus complexes qu'on ne le pense communément. Il apparaît en effet que certaines figures divines ne se laissent pas réduire sans quelque violence à un profil simple, sans parler des phénomènes d'assimilation ou de syncrétisme entre panthéons voisins. Les dix communications ici rassemblées, qui font souvent appel à l'histoire politique et sociale ainsi qu'à la géographie et d'autres disciplines, explorent un vaste domaine qui s'étend de l'Étrurie à la Perse en passant notamment par la Grèce, l'Égypte, la Mésopotamie et le monde hittite.
Le Seth égyptien est lié à la confusion, au désordre, à ce qui est hors norme ; maître de la tempête et de l'orage, soutien du pharaon guerrier, il est fréquemment assimilé au Ba'al des Sémites. En Anatolie hittite ou louvite, le déchaînement de puissance du dieu de l'orage, fréquemment associé au taureau mais aussi au cheval, assure la victoire du roi, met l'ennemi en déroute, mais peut également favoriser la croissance de la végétation. On trouverait des survivances de ce patrimoine anatolien dans la mythologie ancienne du domaine arménien. Dans le monde perse, la déesse Anahita, dont il est bien malaisé de reconstituer l'histoire, est liée à l'orage et à la pluie fécondante mais possède aussi des caractéristiques guerrières. Le foudroiement d'une figure guérisseuse telle que le grec Asclépios doit-il s'interpréter comme un châtiment ou comme une élection divine ? En Étrurie, l'observation minutieuse de la foudre est une pratique divinatoire qui renseigne sur l'état des relations entre les dieux et les destinataires humains de ces messages célestes. - J. Scheuer s.j.

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