Composé pour sa jeune soeur, la moniale Fuscine, cet éloge de la
virginité, écrit après 507 par l'évêque de Vienne (en Gaule),
ajoute aux traités fameux des plus illustres docteurs la forme d'un
poème de consolation, qui est avant tout une laus (d'où
l'usage de «l'hexamètre dactylique») et un épigramme. Cependant, la
traduction française se lit en prose, et permet aisément de
comprendre que «l'Écriture sainte est l'épine dorsale du poème»,
quoi qu'il en soit des imitations classiques. On notera encore que
cette oeuvre plutôt mineure est pourtant un témoin de ces «manuels
pour l'éducation des femmes écrits dans l'Antiquité tardive» qui
serviront de modèles pour le genre médiéval du «miroir des princes»
(p. 83). En annexes, on trouve, avant les index usuels, le
«Prologue de l'histoire spirituelle» d'Avit de Vienne à l'évêque
Appolinaris (4 p.) et surtout la «Vie de Sainte Fuscinula» (5 p.),
qui reproduit avec quelques corrections l'editio princeps
faite par les Bollandistes. - N. Hausman scm