Ernst Troeltsch and Comparative Theology

Echol Lee Nix
Religions - Recenseur : Jacques Scheuer s.j.
Quel est le statut de la vérité - en particulier de la vérité théologique - dès lors qu'a été reconnue la relativité de tout phénomène historique, fût-il singulier? Quel rapport possible entre foi et histoire? C'était déjà, au tournant du xxe siècle, une interrogation centrale dans l'oeuvre d'E. Troeltsch. Elle se retrouve, tout près de nous, chez un autre théologien libéral, le méthodiste nord-américain Robert Neville. L'A. présente successivement leurs deux contributions et, remontant parfois jusqu'à Kant et Lessing, les situe dans leurs contextes culturels, philosophiques et théologiques respectifs, avant de les mettre en vis-à-vis. De Troeltsch, l'A. étudie surtout la problématique contenue dans le titre de l'ouvrage célèbre L'Absoluité du christianisme et l'Histoire de la religion (1902) où il tente de se frayer une voie entre une orthodoxie qui lui paraît désormais injustifiable et une théologie libérale qui se réduirait à une éthique humaniste. Mais comment discerner, dans le relatif, ce qui peut ou doit être normatif? Bien qu'appartenant à la Religionsgeschichtliche Schule, Troeltsch ne s'est guère livré à un travail comparatif sur les religions. Neville, de son côté, analyse notamment le rôle que jouent les symboles dans la démarche d'interprétation conduisant à l'adhésion à des valeurs normatives. L'A. montre à ce propos en quoi cette méthode se rapproche et cependant se distingue de celles de Tillich d'une part, de Lindbeck d'autre part. C'est à partir des symboles des diverses religions que pourrait concrètement se développer une étude 'comparative' (annoncée dans le titre), en référence notamment à des ouvrages dont Neville est l'auteur (Behind the Masks of God) ou le directeur (les trois volumes collectifs du Comparative Religious Ideas Project). De manière quelque peu mystérieuse, l'analyse de ces ouvrages, mise au programme du ch. 5 (voir Introduction, p. 8), semble s'être égarée en cours de route. Il est dommage qu'après 200 pages d'un exposé intéressant sur Troeltsch et Neville, le chapitre de conclusion s'en trouve déforcé. Une certaine impression de désordre est renforcée par la présence de nombreuses coquilles et constructions fautives. De même, l'index est parfois déroutant: Lindbeck et Tillich, par ex., n'y figurent pas, alors qu'une simple allusion à Chateaubriand s'y trouve répertoriée. - J. Scheuer sj

newsletter


la revue


La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

contact


Nouvelle revue théologique
Boulevard Saint-Michel, 24
1040 Bruxelles, Belgique
Tél. +32 (0)2 739 34 80