Il Segno del Tempo nella liturgia. Anno liturgico e liturgia delle ore

St. Rosso
Liturgie et pastorale - Recenseur : Bruno Clarot s.j.
Diplômé de Saint-Anselme à Rome et professeur de liturgie à Turin, St. Rosso, salésien, nous livre ici l'essentiel de son cours. Il tire les conclusions des textes de Vatican II et de ceux qui ont suivi, sur l'année liturgique et la prière des Heures. Toutes deux concernent le déploiement du mystère du Christ dans le temps. Le cycle annuel constitue une structure pédagogique, catéchistique et de formation permanente. Les deux liturgies ont aussi une histoire qui remonte à Jésus et à l'A.T.; Vatican II a opéré un tri dans cet héritage pour revenir aux formes les plus authentiques de la tradition occidentale. Le livre commence par un exposé anthropologique sur les fêtes et les fondements bibliques: histoire du salut centré sur le mystère pascal; puis il parcourt l'année liturgique selon sa genèse partie du dimanche, première fête chrétienne, avec la Pâque et son cycle comme «dimanche» anniversaire annuel, et le cycle de l'incarnation/manifestation. Il passe alors au «cycle des fêtes» qui ont donné naissance à des «temps» liturgiques: Avent, carême/temps de Noël, temps de Pâques. Après ce «cycle du Seigneur», vient le «sanctoral» pour les fêtes de Marie et des saints, «irradiation du mystère pascal». Quant à l'exposé sur la prière des Heures, il part de son fondement biblique et traite des différentes Heures. Un chapitre étudie les Heures principales, leurs éléments les plus importants et l'usage des psaumes.
Dans sa conclusion générale, Rosso avoue que tirer des conclusions d'une matière si complexe est tâche malaisée. On ne comprend la liturgie actuelle qu'en connaissant son évolution historique et son dynamisme interne. Après l'âge d'or de la liturgie (IVe-VIIe siècles), celle-ci s'enfonce dans la décadence «jusqu'à en être défigurée». Les réformes récentes ont été insuffisantes, «car nous manquons de cohérence, de créativité et de courage». Il faut trouver «un langage plus convaincant et plus authentique pour l'homme moderne». Après la redécouverte du mystère pascal au coeur de la liturgie, il reste à explorer le thème de «l'alliance», «épine dorsale de l'histoire du salut» et point capital pour le dialogue avec le judaïsme, car elle constitue le «peuple de Dieu». La liturgie a été mieux étudiée et structurée que la prière des Heures, parce que centrée sur la christologie et les conciles, elle servait à transmettre la foi. Pour sa part, la prière des Heures a éveillé moins d'intérêt théologique, s'est peu à peu limitée à l'usage des clercs et des religieux, et le rubricisme y a trop souvent dominé. Le peuple, lui, s'est replié sur des dévotions (triduum, neuvaines, mois de…). Aujourd'hui, on n'a pas encore totalement corrigé ces dérives.
Liturgie et prière des Heures doivent aider à notre sanctification. Ce travail commencé avec le concile doit continuer pour les purifier des éléments étrangers. À la parole, il faut associer des symboles qui vont plus loin et plus profond que les paroles, sans oublier l'art et la poésie. Travail sérieux qui mérite des éloges et demande à être prolongé dans le concret. - B. Clarot, S.J.

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