Les chapitres II et III, «des origines à la période des Lumières» et «de Schleiermacher à Ricoeur», livrent un résumé de cette histoire. Cependant, l'ouvrage veut être une réflexion sur les fondements herméneutiques d'une théologie critique dans la situation présente de l'Église, et il entend contribuer à une évaluation de l'identité chrétienne dans le contexte actuel du pluralisme culturel et religieux. Les chapitres IV et V, «le texte écrit» et «le pouvoir transformateur de la lecture» traitent du rapport entre le texte et la lecture. Le chapitre VI considère «le développement de l'herméneutique théologique» avec Barth et Bultmann, Heidegger et Fuchs, Ebeling. Le chapitre VII, le dernier de l'ouvrage, circonscrit alors la portée de l'herméneutique pour la compréhension que le christianisme a de lui-même. L'A., en citant de nouveau Schleiermacher, plaide personnellement pour une herméneutique non pas proprement théologique mais en relation permanente avec les règles et les exigences d'une herméneutique générale, capable de souligner «cet objet différent» qu'est «la présence de Dieu dans notre monde et au coeur de notre histoire» (cf. p. 258-259).
Cette conclusion renvoie, en partie, à l'introduction qui, évoquant la question de la «compétence interprétative» de l'Église à l'égard de l'Écriture, invite à la résoudre dans la recherche des «critères interprétatifs adéquats» (cf. p. 18). - P. Piret, S.J.