La TOB fut sans conteste un fait marquant de l'histoire religieuse contemporaine. Plus encore, un fait vivant, comme en témoigne l'édition de 2010 qui a vu apportées plusieurs «modifications» tenant compte des progrès de la recherche et de la compréhension du texte biblique par les différentes confessions chrétiennes associées au projet, ou l'intégration de livres reçus seulement par diverses églises orthodoxes (3 et 4 Esdras, 3 et 4 Maccabées, la Prière de Manassé et le psaume 151). «L'aventure de la TOB» est, par bien des côtés, un livre passionnant. Ce n'est pas simplement un parcours de l'histoire de l'entreprise commencée dès avant le Concile Vatican II par la traduction de l'Épître aux Romains pour aboutir à une traduction complète de la Bible en 1975, qui connut par la suite une grande révision en 1988 et maintenant à la nouvelle édition de 2010 - cela est rappelé dans le premier chapitre écrit en son temps par François Refoulé (†1988); c'est également un ensemble de «témoignages» de collaborateurs de l'entreprise. En voici les titres: «La TOB dans l'Église orthodoxe en France» (NI. Cernokrak et F. Jeanlin); «Les défis de la traduction biblique» (J.-M. Babut); «Une équipe, des maîtres, un atelier» (J. Alexandre); «L'AORB: oecuménisme et recherche biblique» (P. Guiberteau); «Les révisions de la TOB de 1988 à 2010» (J.-M. Babut); «Quel canon pour l'Ancien Testament?» (S. Munteanu et G. Billon); «Le rêve d'une Bible commune» (G. Billon); «La réception de la TOB, en France et dans la francophonie» (B. Coyault). Derrière ces titres - qui ne disent certes pas tout - on perçoit d'emblée qu'une telle entreprise ne pouvait manquer de rencontrer des problèmes de tous ordres, théologiques, linguistiques, littéraires, «idéologiques» même pourrait-on dire (un ex.: l'univers protestant ne risquait-il pas de se trouver en quelque sorte à la remorque du catholicisme en acceptant entre autres de se pencher sur les textes non acceptés par lui?), et… parfois aussi d'intendance! L'ouvrage est de dimensions restreintes et se lit aisément; on pourrait en conclure qu'il est peut-être un peu «léger»… Il n'empêche: il me paraît devoir être lu par le plus grand nombre possible, et pas seulement par les techniciens de la chose biblique. La 4e page de couverture commence par ces mots: «La Traduction oecuménique de la Bible (TOB) a été une extraordinaire aventure humaine, intellectuelle et spirituelle». On perçoit bien ceci à travers les différents chapitres. Ce que j'exprimerais comme suit: au fil de la lecture, on est amené, même à travers certaines anecdotes évoquées par les différents AA., qui ne manquent pas toutes d'humour, à percevoir que le texte biblique est réellement un trésor remis entre les mains de l'homme, appelé à en tirer toute la richesse et toute la saveur. - B. Joassart sj

newsletter


la revue


La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

contact


Nouvelle revue théologique
Boulevard Saint-Michel, 24
1040 Bruxelles, Belgique
Tél. +32 (0)2 739 34 80