Prêtre théologien et ecclésiologue, l'A., réfléchissant sur
l'Église d'aujourd'hui, ouvre des pistes pour l'Église de demain.
Il insiste, dès le départ, sur le réflexe de peur (crainte
d'innover et crainte du sensus fidelium) et la tentation
d'immobilisme sécurisant. Parmi les sujets qu'il traite, citons:
Église peuple de Dieu et Église communauté; Église société parfaite
et Église pécheresse (Ratzinger 1976); ministères ordonnés et
ministères institués; paroisse et petites communautés. Parmi les
dangers qu'il signale, retenons: le glissement du diaconat vers un
ministère proprement pastoral; la déresponsabilisation des
chrétiens en matière d'appel, causée par le venue de prêtres
extérieurs. Parmi les suggestions qu'il propose, relevons: la seule
façon de dire la même chose dans un contexte qui a changé est de le
dire autrement; divers textes romains ont connu une réception
difficile; Vatican II n'est pas un point d'arrivée, il ne suffit
pas d'une mise à jour, une nouvelle approche s'impose; l'autorité
se conjugue au pluriel, dans la réciprocité effective; la Curie
n'est pas une troisième autorité, en dessous du Pape et au-dessus
des évêques. Parmi les voeux qu'il forme, notons: que soit dissuadé
l'emploi inconsidéré du mot définitif dans les actes du magistère;
que la dimension collégiale et synodale de la communauté ecclésiale
soit réellement prise en considération; que les appels à la
repentance ne se portent pas uniquement sur le passé de
l'institution, mais également sur sa réalité présente. Discussion
franche et respectueuse; style limpide. À lire! - P. Detienne, S.J.