L'exposé sur Lévinas reprend les grand thème du penseur juif, l'idée de l'infini dans Totalité et infini, l'asymétrie des relations subjectives. Dire la transcendance reste de la sorte signifiant au plan du discours, mais à la condition de ne pas enclore celui-ci dans quelqu'auto-référence. Tout discours authentique se tisse en effet entre des subjectivités et se fait «temps», chemin, peut-être croissance. «Le temps est transcendance, […] le mouvement de l'existence humaine vers l'altérité» (p. 211). Le lecteur pourra trouver que la réconciliation de Heidegger et de Lévinas est assurée trop facilement par le recours à une transcendance qui demeure vague chez Heidegger. L'être heideggérien n'est-il pas sans visage, plus hégelien (et peu chrétien, quoiqu'en dise la p. 195 en ignorant la liberté constitutive de l'idée chrétienne de Dieu) que lévinasiens. - P. Gilbert, S.J.
L'exposé sur Lévinas reprend les grand thème du penseur juif, l'idée de l'infini dans Totalité et infini, l'asymétrie des relations subjectives. Dire la transcendance reste de la sorte signifiant au plan du discours, mais à la condition de ne pas enclore celui-ci dans quelqu'auto-référence. Tout discours authentique se tisse en effet entre des subjectivités et se fait «temps», chemin, peut-être croissance. «Le temps est transcendance, […] le mouvement de l'existence humaine vers l'altérité» (p. 211). Le lecteur pourra trouver que la réconciliation de Heidegger et de Lévinas est assurée trop facilement par le recours à une transcendance qui demeure vague chez Heidegger. L'être heideggérien n'est-il pas sans visage, plus hégelien (et peu chrétien, quoiqu'en dise la p. 195 en ignorant la liberté constitutive de l'idée chrétienne de Dieu) que lévinasiens. - P. Gilbert, S.J.