L'oeuvre de Hilde Domin. Comme toutes les présences angéliques
Évelyne FrankSpiritualité - Recenseur : Jean Burton s.j.
Le nom de la coll. intrigue, la quatrième de couverture éveille. Une auteure poète, un traducteur et une présentatrice ! Un trio en mutuelle connivence, assurément. Hilde Domin, juive née en 1909 et décédée en 2006, après une traversée de l'Europe meurtrie et un exode insulaire « dans toutes les mers du Sud », revient pour écrire en allemand « pour ne pas laisser la destruction avoir le dernier mot » et chanter le « Si je t'oublie Jérusalem… ». Ainsi, en « réagençant ces éléments divers de la Bible et des traditions chrétiennes, tout en demeurant profane, c.-à-d. « sur le seuil », l'auteur tentera de dire les consonances ici perçues ». Mais la connivence profonde manifestée par l'évocation d'É. Frank nous rend déjà désireux de faire partie de ce « cercle des poètes » qui, avec Hilde Domin, osent dire : « Je suis un serviteur de si peu d'utilité/que je lève le doigt et ne laisse/pas le moindre trait/dans l'air ? » - J. Burton s.j.