La questione della conscienza erronea. Indagine storica e ricerca critica del problema della sua autorità

L. Testa
Morale et droit - Recenseur : Bruno Clarot s.j.
Depuis saint Paul et la question des viandes immolées aux dieux (1 Co 8 & Rm14), on admet que l'homme doit obéir à sa conscience, même si elle est erronée. Normalement, seule la vérité peut obliger. Définie comme «écho de la loi divine», d'où vient à la conscience son autorité en cas d'erreur non coupable? C'est cette question que L. Testa, prêtre bergamasque, tente de clarifier dans cette thèse présentée à la Grégorienne en 2004.
Commençant par le NT et saint Paul, il souligne deux problèmes, celui de l'intention et celui de l'ignorance. On sait aujourd'hui qu'on peut connaître une norme sans en être persuadé en conscience, ce qui oblige à adopter une approche concrète du sujet. La première discussion théologique sur la conscience erronée eut lieu entre Bernard et Abélard au XIIe s.; elle fut reprise ensuite par Thomas et les scolastiques. La conscience est comme un héraut qui transmet les ordres de Dieu; dès lors, elle oblige même si elle se trompe.
Est-elle un simple organe d'application d'une loi ou possède-t-elle sa moralité propre? La thèse de Testa est qu'il n'y a d'objet moral que dans la reconnaissance de la moralité de l'objet par le sujet. La conscience agit au sein d'un dynamisme vital de la personne vers Dieu. L'obligation vient de Dieu qui appelle l'homme à l'obéissance. La conscience possède en elle-même son caractère obligatoire et une erreur particulière ne détruit pas le lien constitutif avec la vérité. Ce livre constitue un bel effort pour clarifier ces problèmes. - B. Clarot sj

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