La «Salutatio Beatae Mariae Virginis» di San Francesco di Assisi

L.M. Ago
Théologie - Recenseur : Léon Renwart s.j.
Le livre, nous dit l'Introduction, se développe selon trois cercles concentriques. Le premier explore le contexte général dans lequel se situe le document. Vient en tête l'Écriture, abordée dans une exégèse qui s'écarte de celle des écoles et des universités, car elle privilégie une approche sapientielle et recourt largement à l'allégorie. Se présente ensuite la liturgie du Haut Moyen Âge et sa multiplication des hymnes, répons et antiennes dans les fêtes mariales. Le second cercle s'attache au contexte immédiat: la place de la femme et de la poésie courtoise dans la vie et la littérature ainsi que dans les écrits du Saint. Si les XIe-XIIIe siècles avaient plutôt une vision négative du monde, des réalités matérielles et de la femme, socialement peu considérée, un réveil se manifeste à la suite des nombreuses entrées féminines dans la vie consacrée et du développement de l'amour courtois dans la vie civile. Le troisième cercle amène au coeur du problème; il porte essentiellement sur la Salutatio Beatae Mariae Virginis. La question critique examine le texte, son auteur (François), le Sitz im Leben de sa composition (Sainte-Marie des Anges) et son genre littéraire. L'A. développe ensuite le cadre doctrinal dans lequel s'épanouit cette salutation: il étudie la vie céleste de la Vierge, son insertion dans la Trinité, la vie terrestre de Marie, sa fécondité actuelle. François semble suggérer que le chrétien a devant les yeux deux modèles qui lui présentent à des degrés divers les vertus divines: le Fils de Dieu incarné, chez qui ces vertus sont essentielles à sa nature divine, et la Vierge Marie, à laquelle elles sont communiquées. C'est pourquoi la maternité divine de Marie peut être considérée comme sa qualité éminente. Trois copieux Appendices donnent l'un les mentions explicites et les allusions mariales figurant dans les textes de François, l'autre, l'état de la question sur les sources liturgiques, le troisième, la place occupée par la Vierge Marie dans le Bréviaire de Saint François et au temps d'Innocent III (1198-1216). Ils sont l'heureux complément d'une recherche menée avec grand soin sur la base d'une documentation pratiquement exhaustive. - L. Renwart, S.J.

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