Le titre de ce livre, se présentant sous la forme interrogative,
est déjà une indication de la réponse. Oui, le christianisme, tel
qu'il est présenté dans son histoire, a ou conserve une note
patriarcale et androcentrique.Les éditions Lumen Vitae publient,
dans la collection « Trajectoires », le texte des
Conférences sur ce thème mises sur pied par la Fondation Sedes
Sapientiae et la Faculté de théologie de l'Université Catholique de
Louvain (Louvain-la-Neuve) en février-mars 2009. Professeur à la
faculté de théologie protestante de Strasbourg, Elisabeth
Parmentier refait l'histoire des théologies féministes en en
mesurant les impacts. Chargée de cours à l'Université de Liège,
Marie-Elisabeth Henneau évoque les changements sociaux et culturels
considérables intervenus dans la société depuis le xixe siècle.
Professeur à la Faculté de théologie protestante de Bruxelles,
Anne-Marie Rijnen se demande comment passer des sexes masculin et
féminin (au sens biologique) aux « genres » (comme
construction sociale) et, ultimement, au genre humain. Finalement,
Joseph Famerée, professeur à la Faculté de théologie de
l'Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve) étudie chez
saint Augustin et saint Thomas d'Aquin la vision qu'ils ont de la
femme et propose une réflexion sur «l'androcentrisme traditionnel»
au sein de l'Église catholique. - S. Decloux sj