Leben nach dem Tod. Josephus im Kontext antiker Geschichtsschreibung

Sören Swoboda
Histoire - Recenseur : Boris Paschke

Ce petit livre est la publication séparée du dernier chapitre, jusqu’à présent inédit, d’une thèse de doctorat sur Flavius Josèphe que l’A. a défendue à l’Université d’Iéna (Allemagne) en 2012 et qu’il a publié deux ans après dans la collection « Texts and Studies in Ancient Judaism » (no 158) chez Mohr Siebeck à Tubingue.

Dans la présente étude, Sören Swoboda (prof. d’histoire et de religion protestante dans un lycée saxon) voudrait éclairer les références que Josèphe fait à la vie après la mort (p. 21) pour laquelle l’A. utilise souvent le terme pas tout à fait synonyme de l’au-delà (Jenseits). L’A. compare les textes de Josèphe avec toutes les références (c’est au moins sa prétention) à l’existence post mortem se trouvant dans les œuvres historiographiques non biographiques de quinze auteurs gréco-romains du ve s. av. J.-C. jusqu’au iiie s. apr. J.-C. (p. 21), à savoir Hérodote, Thucydide, Xénophon, Polybe, Diodore de Sicile, Denys d’Halicarnasse, Arrien, Appien, Dion Cassius, Caesar, Salluste, Tite-Live, Velleius Paterculus, Quinte-Curce et Tacite.

Selon Swoboda, ces auteurs, en général, parlent rarement de la vie dans l’outre-tombe et d’une manière sceptique. Pour eux, cela est un concept curieux que l’on peut rencontrer surtout parmi les peuples étrangers comme, p. ex., les Égyptiens, les Germains (chez leurs druides), les Gètes et les Juifs (p. 41 : Tacite, Histoires, V, 5,3). Par contre, Josèphe, en tant que juif, se réfère à la vie après la mort beaucoup plus souvent et sans exception d’une manière positive (p. 81-87, 125).

Cependant, l’A. est un peu trop pessimiste concernant la quantité des références à la vie post mortem dans les œuvres historiographiques gréco-romaines. Il ne mentionne pas, p. ex., tous les passages sur l’apothéose des empereurs romains (voir encore, p. ex., Dion Cassius 1.5.12 ; 60.4.5-6 ; Plutarque, Romulus 27.6-8 ; Suétone, Caesar 88 ; Auguste 100.4 ; cf. aussi mon article « Die damnatio und consecratio der zwei Zeugen (Offb 11) », Biblica 89/4, 2008, p. 555-575). En plus, on ne voit pas pourquoi l’A. cite Denys d’Halicarnasse d’une traduction anglaise (p. 29-32). Pour Hérodote, l’A. ignore l’édition critique de N.G. Wilson (Oxford 2015) ainsi que la nouvelle traduction allemande de H.-G. Nesselrath (Stuttgart, 2017).

Vu que l’A. compare les œuvres de Josèphe avec celles des historiens gréco-romains, c.-à-d. avec d’autres écrits non bibliques, il est surprenant que son étude soit apparue dans une collection d’études bibliques. Ce n’est qu’à la fin (p. 127-136) que quelques remarques sur le NT sont faites. Selon l’A., dans son œuvre en deux volumes, Luc se réfère encore plus que Josèphe à la vie dans l’au-delà. Par conséquent, on peut rapprocher Luc plutôt des deux premiers Livres de Maccabées et conclure que Luc suivait les conventions historiographiques gréco-romaines encore moins strictement que Josèphe ne l’avait fait.

Pour conclure ce compte rendu, avec son étude très instructive l’A. nous guide au-delà de ce que l’on savait jusqu’à présent sur la vie après la mort selon Josèphe. — B. Paschke

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