Saluons la persévérance de P.C. dans la publication de cet ensemble
de taille que sont les carnets du cardinal Baudrillart. Les années
concernées par ce volume sont riches en événements, alors que le
monde essaie tant bien que mal de se reconstruire après la Grande
Guerre. À sa manière, le recteur de l'Institut catholique de Paris,
sacré évêque en 1921 et qui ne peut perdre de vue la gestion de son
institution, est à la fois observateur et acteur. Entre autres, il
interviendra dans la reprise des relations diplomatiques entre le
Saint-Siège et Paris, rompues sous le pontificat de Pie X, et
pensera même un moment entrer dans la vie politique officielle
française, envisageant d'être élu député, suivant en cela l'exemple
de son prédécesseur Mgr d'Hulst. L'index onomastique est d'ailleurs
un excellent indicateur de l'activité tous azimuts de B. Il n'est
pas inutile de rappeler aussi combien la personnalité du prélat
transparaît dans presque chacune des phrases de son journal: une
personnalité tranchée, qui ne fait pas mystère de ses opinions et
d'une certaine auto-admiration. - B.J.