Les 9 sermons ici proposés pour la première fois en langue française avaient été publiés à titre posthume en 1957, sous le titre The Catholic Sermons of Cardinal Newman. Ils sont précédés d’une trad. de l’introd. faite par Ch. St. Dessain, l’archiviste de l’Oratoire de Birmingham à l’époque, et suivis d’une nouvelle postface de Keith Beaumont intitulée « Newman prédicateur anglican et catholique ».

L’intérêt de ces sermons réside d’abord en cette circonstance que les sept premiers constituent la première trace de la prédication cath. de Newman (janvier – mars 1848), lorsqu’il fut invité à prêcher pendant quelques dimanches à la cathédrale Saint-Chad de Birmingham (en une série de huit sermons dont le premier a disparu). Il y prêche sur l’évangile du jour, mais choisit chaque fois un aspect précis qu’il développe et applique à la situation de ses auditeurs : la toute-puissance de Dieu, la préparation au jugement, les appels de la grâce, le préjugé, une spiritualité moins austère adaptée au monde moderne, l’esprit mauvais dans ce monde, la sainte Vierge. Le 8^e sermon, daté du 31 juil. 1848, commente la parabole du gérant malhonnête. Le 9^e, prêché à l’occasion de l’inauguration d’un séminaire, le 2 octobre 1873, est le plus célèbre ; intitulé « L’infidélité à venir », il prédit comme imminente « la pire calamité des derniers temps de l’Église » que sera le « fléau de l’infidélité ».

Le reste de ce volume est composé des trad. de deux articles de la revue américaine Newman Studies Journal sur le personnalisme de Newman et sur les rapports entre la foi et la raison dans les sermons universitaires, puis de quelques recensions. — A. Thomasset a.a.