L'A., professeur de théologie oecuménique au New Jersey (USA),
présente son témoignage (poignant) de pasteur méthodiste au Sri
Lanka et son expérience (généreuse) de dialogue inter-religieux au
sein du World Council of Churches. Il étudie successivement: les
limites du dialogue face aux fondamentalismes et aux conflits
religieux, la possibilité pour des chrétiens et des non-chrétiens
de prier ensemble, la place (ou plutôt son absence) et l'importance
des femmes dans le dialogue, le problème de la crédibilité des
divers partenaires, l'accroissement des mariages inter-religieux
(une chance ou un danger?), la tension permanente et jamais résolue
entre mission et dialogue. L'A., qui semble peu familier avec la
position de l'Église catholique sur les différents sujets qu'il
traite, suggère en passant que Vatican II lui donne une longueur
d'avance. Relevons son optimisme: «Il y a plus en commun entre les
religions que ce qui les sépare» et regrettons au nom des lecteurs
indécis, l'absence, en appendice, d'une liste de quelques études
importantes (il en existe des centaines, affirme-t-il) qui
approfondissent les sujets que son ouvrage effleure. - P. Detienne,
S.J.