Oltre la fine della storia. La coscienza cristiana dell'Occidente

Gianluigi Pasquale
Histoire - Recenseur : Bruno Clarot s.j.
Le monde est-il pur chaos ou possède-t-il un ordre quelconque et une orientation, se demande G. Pasquale, capucin, professeur de théologie et spécialiste de l'histoire du salut. Le christianisme affirme l'existence d'un sens fondamental pour notre vie, alors que les cultures modernes n'y croient pas. En parlant de salut, le christianisme a transformé l'anthropologie. C'est le philosophe bavarois Löwith qui affirme cette thèse et voit dans la philosophie occidentale la sécularisation de l'eschatologie chrétienne avec un futur simplement immanent à l'existence historique. Sur ce point, Löwith se détache de son maître Heidegger et se place dans la ligne de Cullmann qui voyait là une sécularisation de l'eschatologie chrétienne. Löwith, dit l'A., a montré qu'en arrière-fond de toute philosophie de l'histoire en Occident se cache une apocalyptique provenant du NT; et il voit dans la modernité une herméneutique chrétienne de l'être et de l'histoire, contrairement à ceux qui nient toute parenté chrétienne. Le choix entre ces deux hypothèses conditionne la compréhension de la post-modernité et de la sécularisation, clé de voûte des réponses à ces questions.
Il y a 50 ans, Dilthey assignait une origine judéo-chrétienne à la philosophie de l'histoire et il attribuait à Bossuet avec son Discours sur l'histoire universelle l'origine de la confusion actuelle qui assimile le concept de Providence à l'idée directrice de la philosophie de l'histoire. Philosophie et théologie ne sont pas à confondre avec les sciences. Löwith, lui, a montré que si on nie tout lien entre la philosophie de l'histoire et le christianisme, on rend impossible toute philosophie de l'histoire.
La théologie de l'histoire présuppose une philosophie de l'histoire et une certaine transcendance; or la sécularisation élimine la transcendance tout en gardant l'exigence d'un certain absolu; cela s'appelle «l'historicisme» qui est une superstition scientifique car il semble ignorer que l'idée de progrès exige un être pensant qui ne peut être que l'homme qui cherche à se comprendre dans l'histoire, et le philosophe ajoute que le récit biblique de la création nous donne l'idée la plus profonde du sens de l'histoire: création à l'image de Dieu, unité de l'humanité fondant l'historicité de l'homme, outre l'idée de transcendance et de tendance vers un destin eschatologique avec croissance spirituelle dans la liberté. Löwith ajoute que les prophètes juifs étaient de vrais philosophes de l'histoire où Dieu se révèle et sauve; mais la grande nouveauté fut le Christ et la foi au Christ. En cela, Löwith suit Cullmann et son livre fameux, Christ et le temps (1948).
G. Pasquale développe les idées de Löwith selon lequel la philosophie moderne de l'histoire et son idée de sécularisation est chrétienne à l'origine et antichrétienne dans ses résultats! Puis il le confronte à Bultmann, K. Rahner, W. Kasper et Pannenberg. Ce livre nous aide à mieux comprendre la philosophie de l'histoire et ses enjeux. C'est important. - B.C.

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