Rien n'est plus salutaire, aux yeux du P. Lafontaine, que de se replonger dans la «Dogmatique ecclésiale» de K. Barth parce qu'elle est un retour au centre de grande envergure, une théologie déployant l'histoire pascale de Dieu en réconciliation avec le monde.
Notre cosmologie n'est plus celle du temps des écrits bibliques. Il s'agit donc de mettre en dialogue la théologie et la cosmologie scientifique. Pour autant, J.M. Maldamé n'est pas favorable à doter le Christ d'une nature cosmique, outre sa nature divine et sa nature humaine. Il convient plutôt, selon lui, de mettre dans tout son relief l'ampleur de la glorification de l'humanité du Christ. C'est elle qui assume l'ensemble de l'histoire cosmique en même temps qu'elle barre la route à un docétisme larvé qui risque de s'introduire dans la réflexion théologique en ce domaine.
Le P. Fédou, de son côté, réfléchit à l'impact des théologies des religions sur la démarche christologique. Car un déplacement a eu lieu: nous ne sommes plus au temps de l'intérêt pour les autres religions à la lumière de la révélation du Christ, nous devons construire une christologie qui intègre la question interreligieuse. Sans toutefois oublier la pertinence de l'interpellation de Bonhoeffer à propos du Seigneur des hommes «non-religieux». «Le Christ et la Sagesse» est un thème qui ne pouvait pas ne pas retenir l'attention dans ce parcours. A. Leproux reprend cette piste avec beaucoup de profondeur. Cet ensemble de conférences données au Studium Notre-Dame de Paris fournissent une excellente synthèse des chantiers de la christologie actuelle. - H. Thomas osb