Dans ce bref opuscule d’une centaine de pages, qui trouve sa place dans la collection des « méditations » proposée par l’éditeur italien bien connu Queriniana, Mgr Franco Giulio Brambilla (qui fut président de la Faculté théologique de l’Italie septentrionale avant d’être nommé évêque auxiliaire de Milan en 2007, puis évêque de Novare en 2015) propose de s’attarder aux « signes sacrés ».

Dans son introduction « Dans un monde de signes », l’A. prend appui sur les bases données par Romano Guardini et son Esprit de la liturgie et précise sa démarche : « Ma proposition cherche à ordonner les “signes sacrés”, en les regroupant selon leur tonalité principale, sans exclure qu’ils puissent aussi signifier d’autres dimensions de l’univers symbolique liturgique » (p. 9). L’A. dépasse cependant Guardini pour plusieurs raisons : « Par rapport au livre fascinant de Guardini, mon parcours bénéficie aujourd’hui d’un renouveau biblique et liturgique » (p. 9) ou, quelques lignes plus bas, « S’il [Guardino] voyait dans le “signe sacré” le médiateur entre le regard de l’âme et l’essence des choses pour l’ouvrir au mystère de Dieu, pour ma part je suis convaincu que le signe est la splendeur du monde qui touche notre corps pour que nous puissions accueillir avec dévotion le don de Dieu » (p. 9).

Ainsi, l’évêque propose un parcours qui commence avec le signe de la croix (« Incipit », p. 11-17) et se termine avec la bénédiction (« Explicit », p. 103-108). Entre ces deux points fondamentaux, il revisite trois types de signes : « Les signes corporels » (p. 19-40) avec, comme sous-titre, debout, à genoux, se frapper la poitrine, lever/imposer les mains ; « Les signes des créatures » sous-titrés Eau, lumière/feu, huile, pain/vin et « Les signes rituels » sous-titrés cierge, cendres, encens, vêtements, cloches.

Ce parcours gagnera à être mis dans les mains de tous ceux qui veulent « goûter la saveur de la vie ». Selon l’A., « il faudrait un prêtre, une mère, un catéchiste, un enseignant pour retravailler ces idées en les racontant et en les introduisant dans le monde des signes sacrés pour délivrer le feu de l’existence » (p. 10). — M. Bollen