Primato pontificio ed episcopato. Dal primo millennio al Concilio Ecumenico Vaticano II
(éd.) Jean EhretThéologie - Recenseur : David Roure
Cet imposant volume de «Mélanges», coordonné par le prêtre luxembourgeois Jean Ehret, comprend 29 contributions en 5 langues (italien, allemand, anglais mais aussi français et espagnol). Ses trois parties suivent les centres d'intérêt du récipiendaire: après une première partie analysant son oeuvre et présentant trois articles importants écrits par lui, les deux suivantes présentent des études sur, respectivement, le rapport entre primat du pape et épiscopat (et cela a donné son titre au volume entier) ensuite, le «magno sinodo» (reprenant une expression que Marchetto aime bien pour parler de Vatican II) et sa dynamique. On trouve parmi les auteurs de nombreux professeurs italiens ou enseignant en Italie, mais aussi, outre Ehret, un Card. bavarois (W. Brandmüller, ancien président du Conseil pontifical des sciences historiques), un jeune prêtre normand (Geoffroy de la Tousche) et un chanoine brugeois (Leo Declerck), à ce jour un des derniers témoins vivants du Concile et qui signe ici une belle monographie sur les réactions de quatre experts conciliaires (Philips, Ratzinger, Lubac et Schauf) à la bien connue Nota Explicativa Praevia de Paul VI en nov. 1964.
Signalons enfin que le pape François envoya le 12 nov. dernier une lettre élogieuse à Mgr Marchetto, qu'il avait eu l'occasion de bien connaître et apprécier lors de ses passages à Rome avant son élection. Dans cette lettre lue en public au moment de la parution du présent ouvrage, il disait: «Je veux le répéter aujourd'hui: je vous considère comme le meilleur herméneute du concile Vatican II». Il reste maintenant à souhaiter, au-delà de la querelle désormais tranchée entre herméneutique de la continuité et herméneutique de la rupture, que de nouveaux travaux puissent poursuivre et approfondir la connaissance du Concile de Vatican II en sachant bien, comme s'y est toujours essayé Mgr Marchetto, laisser sa part à l'histoire sans pour autant négliger l'oeuvre de l'Esprit Saint, et, ceci, en dialogue constant et apaisé entre spécialistes qui peuvent néanmoins conserver telle ou telle différence d'appréciation. - D. Roure