Proceso sobre la ordenación de la Iglesia valentina entre los arzobispos de Toledo, Rodrigo Jiménez de Rada, y de Tarragona, Pedro de Albalat (1238-1246). Vol. I. Edición crítica. Vol. II. Estudio
V. Castell Maiques
Histoire
-
Recenseur :
A. Pighin
Alors que le XIIIe siècle fut le grand siècle du Droit Canon, on
n'a encore édité en entier que peu de procès de cette époque. Dans
celui qui fait l'objet de cette publication se manifeste en détail
la façon romaine de procéder et d'appliquer le droit. C'est là
proprement l'intérêt de cet ouvrage, par-delà le fait de savoir si,
après la reconquête de la province de Valence par la Catalogne en
1236, cet évêché devait dépendre de l'archevêché de Tolède ou de
celui de Tarragone. Tolède invoquait un «droit de possession» sur
tous les territoires libérés du joug musulman, tandis que Tarragone
en appelait à l'appartenance naturelle et séculaire de Valence à la
Catalogne. Le procès dura huit ans (1238-1246) et se déroula en
trois phases, la première et la troisième gagnées par Tarragone,
après un victoire éphémère de Tolède dans la deuxième. Les deux
archevêques remontèrent à l'époque romaine pour affirmer leurs
droits, sans oublier l'époque wisigothique et même la musulmane.
Rome donna finalement raison à Tarragone mais sans donner
complètement tort à Tolède, à qui on reprochait simplement un vice
de forme: le retard à introduire l'appel.
V. Castell Maiques a fourni un énorme travail pour retrouver en
Espagne et à Rome les pièces du procès, du moins la plupart, car
certaines ont disparu. Le premier volume présente le contexte
historique et la valeur des différents documents juridiques, puis
fournit in extenso toutes les pièces du procès. Le second en fait
l'étude en évaluant la pertinence des arguments et leurs
faiblesses, puis il tire des conclusions. Sérieux travail,
superbement édité. Les tables des matières sont fort détaillées et
ceci explique peut-être la présence d'un seul index dans le premier
volume, celui des noms propres. - A. Pighin.