Les présentes directives publiées sous le titre « À vin nouveau, outres neuves » sont le fruit du travail de l’Assemblée plénière de la Congrégation de nov. 2014. Elles se veulent être un « exercice de discernement ecclésial » pour permettre aux instituts d’emprunter résolument la voie de l’évangile.

Le texte se présente en trois parties. La 1re – explicitant le thème, à vin nouveau, outres neuves – met les instituts devant un défi évangélique. En effet, les outres, sont caractérisées par leur souplesse et leur capacité à laisser fermenter le vin nouveau de l’évangile. Or, force est de constater qu’on se trouve parfois, voire souvent, face au danger de la rigidification, de la résistance au changement. Chaque institut doit donc se mettre face à l’évangile et aux défis posés par les nouvelles générations pour entrer dans un réel processus de renouveau.

Ces défis, exposés dans le 2e chap., se résument en deux mots : formation et relation. Face au constat de nombreux abandons de la vie religieuse, même après de nombreuses années, le document invite à entrer dans de nouveaux processus, pour une formation qui ne soit pas seulement informative, mais performative, permettant au sujet d’entrer dans un profond discernement évangélique. Former les jeunes générations implique d’articuler la dimension humaine et spirituelle de la formation et de déployer une dimension de plus en plus personnalisée des itinéraires de formation. Le nœud de ce renouveau se trouve dans le renouvellement de la vie fraternelle et la richesse de la vie communautaire. D’où l’importance donnée à la relation. Il est essentiel, pour cela, d’avoir d’une part une vision anthropologique renouvelée, particulièrement en ce qui concerne les relations du masculin et du féminin, et d’autre part, un exercice de l’autorité qui respecte les personnes et en fasse les véritables sujets de leur vie consacrée.

Ces deux thèmes de la formation et de la relation, avec la place centrale occupée par l’exercice de l’autorité, sont repris dans la 3e partie qui invite résolument à regarder l’avenir et à entrer dans un processus de renouveau. On peut noter 3 axes majeurs : l’engagement résolu dans la formation initiale et permanente, la prise en compte du défi interculturel pour le respect des personnes, le déploiement d’un exercice de l’autorité centré sur le discernement.

L’aspect directif du document peut parfois déconcerter. Le ton y est souvent exigeant, voire dur. Pour autant, on ne peut que s’approprier les constats et les défis qui y sont présentés. — G. de Longcamp c.s.j.

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