Une approche juive du Nouveau Testament
Fr. MannsÉcriture Sainte - Recenseur : Jean Radermakers s.j.
Dans les quatre autres parties, l'A. relit successivement les évangiles de Matthieu et de Luc, puis la tradition johannique (un autre volume étant déjà consacré au quatrième évangile; cf. NRT 115 [1993] 108), et enfin les lettres catholiques. Il relève des termes, des expressions typiques, des tournures, des modes d'enseignement qui ne se comprennent bien que sur fond de judaïsme, et il éclaire ainsi quantité de passages, leur conférant soudain une profondeur nouvelle. Ainsi une tradition rabbinique sur le don de la Loi est repérée en Mt 22,1-10 et Rm 11,30-32. En ce qui concerne Luc, il reprend l'hypothèse de sa priorité chronologique et il s'efforce d'en retrouver la source: le Liber antiquitatum biblicarum. Il détecte des traces de prière juive en Lc 1,68-69, le cantique de Zacharie, puis des traditions rabbiniques en Lc 4, Lc 7,47 et Lc 24,32. Une source judéo-chrétienne contre les baptistes est perceptible en Jn, comme en 1 Jn 3,4 et en Ap 12,10. Dans les épîtres catholiques, c'est principalement Jc 5 et 1 P 3 qui sont pris en considération.
Une conclusion, trop brève, fait le point. Les considérations de l'A., notamment à propos de Lc, sont-elles décisives? Non pas, mais pourtant éclairantes, surtout pour ceux qui ont tendance à attirer le texte à eux, plutôt qu'à s'efforcer de l'écouter. Ce sont des tests, des échantillons, plutôt qu'une relecture juive de l'ensemble des textes. Intéressant et suggestif! - J. Radermakers, S.J.