Église, périphéries, coresponsabilité... les preuves de Dieu, foi et raison

 

La NRT, revue trimestrielle, ne peut suivre l'actualité "chaude" comme le font les mensuels ou les hebdomadaires. Néanmoins, en ce temps de guerre en Europe, nous nous permettons de vous rappeler que dans le dernier numéro cependant, offrait une réflexion sur "Une éthique de la fabrication des armes ? Le piège contemporain de l’efficience morale" qui est toujours d'actualité.

 

Dans un article déjà ancien, réfléchissait quant à lui sur la question nationaliste dans l'Église russe à partir des Exercices spirituels de St Ignace : "Règne temporel et règne éternel ? Méditation ignatienne sur les relations ecclésiales en Russie aujourd’hui". Ce dernier texte est en accès gratuit.

 
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Découvrez le sommaire du prochain numéro. qui paraîtra dans un mois (avril - juin 2022)

 

Plusieurs études relatives au processus synodal en cours dans toute l'Église, par Vincent Guibert (les charismes en Église), Agnès Desmazières (la coresponsabilité), François Odinet (l'inculturation) et Arnaud Join-Lambert (le processus de discernement).

 

Mais aussi une critique du dernier livre à grand succès sur les preuves de l'existence de Dieu par deux fins connaisseurs, hommes de sciences, philosophes et théologiens : Pascal Ide et Antoine Vidalin ! Et une réflexion sur la Révélation selon Jean-Luc Marion, par Bertrand Lesoing.

 
 
 

VINCENT GUIBERT

 

Professeur extraordinaire à la Faculté Notre-Dame, Enseignant à l’Ecole Cathédrale, Curé de la paroisse Notre-Dame de l’Arche d’Alliance.

 

L’effusion de l’Esprit Saint, sacrements et charismes

 

Résumé. — Puisque la doctrine catholique affirme clairement que la confirmation fait pleinement participer à l’effusion de l’Esprit Saint (CEC 1302) comment interpréter les célébrations charismatiques de « baptême dans l’Esprit » ou « d’effusion de l’Esprit » qui rencontrent de plus en plus de succès ? Le parcours permet de comprendre que Jésus lui-même a vécu la présence de l’Esprit en Lui sous la forme d’une actualisation permanente. Dans le Corps du Christ qui est l’Église, le baptême et la confirmation permettent déjà de recevoir l’effusion de l’Esprit Saint dans une croissance spirituelle constante. Les charismes jaillissent librement dans l’Église selon la libéralité divine et pour le bien de tous. Ils peuvent apporter une note plus grande encore de profusion et de nouveauté et permettent aux sacrements de rayonner.

 

AGNÈS DESMAZIÈRES

 

Enseignante au Centre Sèvres. Doctorats en théologie (Centre Sèvres) et en histoire (Institut universitaire européen de Florence). Agrégation d’histoire. Enseignante invitée à l’ISTR de l’ICP

 

Dialogue, coresponsabilité et conversion de l’Eglise : jalons pour une morale ecclésiale à partir de Bernard Häring

 

Résumé. — Face à la crise des abus sexuels que traverse actuellement l’Eglise, il apparaît urgent d’approfondir la relation entre ecclésiologie et morale. La réflexion de Bernard Häring est à cet égard particulièrement stimulante. Dès La Loi du Christ, il s’est attaché à mettre en évidence le caractère ecclésial de la morale chrétienne. Sa compréhension de la coresponsabilité comme coresponsabilité dans le salut donne des clés pour penser la coresponsabilité dans l’Eglise comme inhérente à sa mission salvifique.

 

FRANÇOIS ODINET

 

Prêtre du diocèse du Havre. Ancien élève de l’École normale supérieure de Lyon, docteur en théologie, licencié en histoire. Enseignant en théologie pratique et dogmatique au Centre Sèvres. Responsable du domaine de théologie pratique et pastorale au Centre Sèvres.

 

Synodalité et inculturation

 

Résumé. — La pratique synodale dont l’Église catholique redécouvre l’intérêt peut permettre d’approfondir notre théologie de l’inculturation. Elle fait redécouvrir la nature missionnaire de l’Église, et donne au progrès de l’inculturation son ampleur missionnaire. Elle invite à écouter les voix des plus pauvres et des « derniers » ; l’écoute et l’engagement avec ceux-ci se révèle comme un critère de l’inculturation authentique. Enfin, ce lien entre inculturation et synodalité fait jouer autrement le rapport entre l’exercice du sensus fidei et l’expression du consensus fidelium.

 

ARNAUD JOIN-LAMBERT

 

Docteur en théologie de l'Université de Fribourg (Suisse), il est professeur à l'Université catholique de Louvain (Belgique). Il y enseigne la théologie pratique et les sciences liturgiques.

 

De la consultation à l’Instrumentum laboris dans les synodes diocésains. Typologie des processus et perspectives

 

Résumé. — Les synodes diocésains sont devenus des processus commençant la plupart du temps par de vastes consultations des catholiques du diocèse. Ces réponses ainsi que les réflexions des équipes synodales servent de matériaux pour les assemblées synodales proprement dites. Elles constituent plus ou moins formellement des Instrumentum laboris selon la terminologie romaine. Or passer des consultations aux documents rédigés ne va pas de soi et pose de nombreuses difficultés. En étudiant des sources émanant de plusieurs synodes de par le monde, cet article esquisse une typologie. Cela permet de dégager des enseignements à retenir pour les futurs synodes diocésains et, dès à présent, pour la première phase du synode romain des évêques sur la synodalité.

 

CARMELO MENDOLA

 

Professeur de théologie systématique au Continental Theological Seminary (Belgique) et à Start up ministries (Suisse). Docteur en théologie et sciences religieuses (Strasbourg). Pasteur aux Assemblées de Dieu Francophones de Belgique (ADFB).

 

Foi et raison : impossible réconciliation ?

 

Résumé. — La crise sanitaire a fait ressurgir le vieux clivage entre raison scientifique et foi religieuse. Mais de quelle foi et de quelle raison parlons-nous ? Cet article, fruit d’une conférence d’un pasteur réformé au programme de formation interconvictionnel Émouna, s’attarde sur la nécessité de clarifier les termes du débat. Après avoir explicité les notions, un survol historique met en évidence plusieurs formes de relations entretenues au sein du couple raison et foi. Des précisions épistémologiques supplémentaires conduisent à souligner enfin les apports potentiels réciproques dans ce couple.

 

JACQUES SERVAIS S.J.

 

Directeur de la Casa Balthasar et actuel président de l'Association Balthasar-Speyr-Lubac. Entré dans la Compagnie de Jésus en 1967 et ordonné prêtre en 1979. Il a enseigné la théologie spirituelle systématique à l'Université pontificale grégorienne et travaillé à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

 

Peut-on parler d’« inversion trinitaire » ? Une question disputée entre Balthasar et Rahner (2)

 

Résumé. — Pour Karl Rahner comme pour Hans Urs von Balthasar, la « Trinité immanente » ne peut être connue que par la « Trinité économique ». Mais les deux théologiens s’opposent sur la taxis trinitaire. Pour Rahner, il importe de garantir la transcendance de Dieu vis-à-vis du monde Pour Balthasar, Trinité immanente et Trinité économique ne se laissent pas purement et simplement reconduire à une logique abstraite unidimensionnelle. L’expression dans le monde du Dieu d’amour kénotique conduit à reconnaître une « inversion trinitaire » dans l’ordre économique des personnes divines. Suite de la première partie : NRT 1441 (2022), p. 105-122.

 

BERTRAND LESOING C.S.M.

 

Prêtre de la Communauté Saint-Martin, professeur de théologie à la Maison de formation d'Évron. Il co-dirige le groupe de recherche sur l’œuvre de Louis Bouyer créé au sein de la Faculté Notre-Dame du Collège des Bernardins.

 

 

Quand la phénoménologie s’invite – ou se réinvite – dans le champ théologique.

 

À propos de J.-L. MARION, D’ailleurs, la révélation. Contribution à une histoire critique et à un concept phénoménal de révélation (2020)

 

Résumé. — [Premières lignes] Publié à la fin de l’année 2020, le livre de Jean-Luc Marion D’ailleurs la révélation n’a pas encore rencontré l’écho et suscité les débats qu’il mérite. Nul doute pourtant qu’il s’agit là de l’opus magnum de l’académicien. Ce dernier prend d’ailleurs la peine d’avertir son lecteur dans l’avant-propos : « Aucun [livre] ne m’a coûté autant, ni retenu aussi longtemps, justement parce que l’ascension n’avait jamais été aussi rude ni aussi belle » (p. 9).

 

PASCAL IDE, ANTOINE VIDALIN

 

Pascal Ide est prêtre du diocèse de Paris, communauté de l'Emmanuel. Docteur en médecine, philosophie, théologie. Antoine Vidalin est prêtre du diocèse de Paris. Ingénieur civil de l’École des Mines. Philosophe et docteur en théologie. Directeur au Séminaire de Paris. Membre du conseil de la NRT.

 

L’effort de chercher Dieu. La grâce de le prouver ?

 

À propos de Michel-Yves BOLLORE et Olivier BONNASSIES, Dieu la science les preuves. L’aube d’une révolution (2021)

 

Résumé. — [Premières lignes] Pendant plusieurs mois, les habitants de quelques grandes villes de France ont eu la surprise de voir de grands placards publicitaires, dans le métro ou sur les bus, pour un ouvrage à deux mains au titre inhabituel : Dieu la science les preuves. Ce livre évoque un autre ouvrage, Dieu et la science, publié voici trente ans , non seulement par le titre, le contenu et l’intention, mais aussi par l’intérêt et la polémique qu’il suscite . Cette recension résumera le propos de l’ouvrage (1), interrogera sa réception (2), puis l’évaluera (3 et 4).

 

D'ailleurs, la révélation de Jean-Luc MarionDieu - La science Les preuves de Michel-Yves Bolloré
 

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