Chiesa e papato nella storia e nel diritto. 25 anni di studi critici
Agostino MarchettoStoria - reviewer : Leclair
Il serait malaisé de présenter une vue globale de ces 104 recensions très fouillées (7 pages en moyenne), mais l'A. s'est chargé de tirer lui-même quelques grandes conclusions de ses efforts pour éclairer des questions brûlantes et contemporaines. Il les ramène à trois principales: 1.- Vatican II a redécouvert la collégialité et la dimension conciliaire de l'Église. L'interprétation du concile est capitale avec l'aide des historiens, trop absents du concile. Les prétendues «innovations» du concile se situent en fait dans le prolongement du passé. 2.- Les falsifications du Moyen Âge et surtout celles du Pseudo-Isidore ont hâté la rupture avec l'Église d'Orient, influencèrent la réforme de Grégoire VII et même notre code de droit canonique, en particulier l'exaltation du primat romain au détriment de l'épiscopat, ce qui fut systématisé par la scolastique. On en vint à considérer les évêques comme de simples vicaires du pape. 3.- Enfin, la tendance à faire du pape le patriarche de toutes les Églises, même orientales. Il faut en revenir à la communion des Églises telle qu'elle existait au Ier millénaire. Discipline et organisation peuvent fort bien être différentes dans l'Église réunifiée, si nous voulons renouer avec nos frères d'Orient. La juridiction des patriarches ne peut se dissoudre dans celle du pape. Ces propositions répondent d'ailleurs au désir d'ouverture et de discussion exprimé par J.P. II dans Ut unum sint.
Ces conclusions prennent d'autant plus de valeur qu'elles proviennent d'un ex-diplomate du St-Siège et sont publiées au Vatican. Ses recensions paraissent souvent sévères, réfutant des erreurs et des interprétation tendancieuses; les livres d'Alberigo et Cie sur le concile en font les frais parmi d'autres. Mais Marchetto doit bien reconnaître que personne n'est infaillible et pleinement impartial, pas même lui. - G. Leclair