Un dictionnaire thérésien, organisé autour de quelque 200 entrées.
Feuilletons-le: qu'y trouvons-nous? Une chronologie détaillée de la
vie de la sainte et de ses écrits; son portrait littéraire et
pictural (corps gros, figure ronde, petit nez, trois points de
beauté au milieu du visage… elle n'a pas une belle voix et elle ne
se sent pas poète); ses lectures; son obéissance aux injonctions,
parfois contradictoires, de ses supérieurs et de ses pères
spirituels; les différents phénomènes mystiques dont elle a été
favorisée et dont elle a traité (ravissement, locutions,
apparitions, lévitation, visions, extase, transverbération du
coeur); sa correspondance (des milliers de lettres) et l'usage
qu'elle y fait de cryptogrammes (chats et aigles pour
respectivement carmes chaussés et carmélites déchaussées,
Mathusalem pour le nonce Ormaneto); sa familiarité avec la Bible,
dont elle n'a jamais possédé d'exemplaire (quelque six cents
citations scripturaires, empruntées à près de 50 livres des deux
Testaments); les légendes brodées autour de sa personne (v.g. C'est
pour cela que Vous en avez si peu!); son amitié pour deux religieux
qui sont ses cadets de 27 et de 30 ans: amitié plus spirituelle
pour Jean de la Croix, plus expressive pour le Père Garcian. Puis
il y a ses saints préférés: Job et David, les apôtres dont
Barthélemy qu'elle présente comme fils de roi… mais à l'exclusion
de Jacques qui pourtant deviendra, avec elle, patron de l'Espagne;
saint Jérôme et saint Grégoire le Grand. Ont droit à une mention
spéciale trois consoeurs carmélites: Anne de Jésus, Anne de
Saint-Barthélemy et Teresita, nièce de la sainte. Saluons Tomas
Alvarez, responsable pour la plupart des textes, qu'il a enrichis
de nombreuses et judicieuses citations thérésiennes: ils sont
clairs et concis. - P. Detienne sj